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Le cancer colorectal touche environ 40 000 personnes en France chaque année, les hommes étant un peu plus victimes que les femmes. Ces chiffres en font un cancer quasiment aussi fréquent que ceux du sein et de la prostate. Ce cancer est diagnostiqué en moyenne assez tard dans la vie, le plus souvent après 60 ans.

Quels sont les facteurs de risque?

La partie génétique semble minoritaire pour expliquer le cancer du côlon, sauf dans les formes familiales, mais qui ne concernent que 5 à 10 % des cas. Par contre le rôle des fruits, des légumes, du calcium semble avéré. Tous ces aliments sont protecteurs. Le rôle protecteur des fibres est très débattu, les études nord américaines étant plutôt négatives, mais les niveaux de consommation de fibres sont souvent faibles, une grande étude européenne dans 10 pays (étude EPIC) avec des nievaux de consommation de fibres basses à très élevées, a mis en évidence un effet proitecteur, surtout des fibres de céréales et de fruits. Certaines vitamines pourraient être protectrices, en particulier l’acide folique et la vitamine D, qui interviennent probablement dans les étapes précoces de la formation du cancer. Les viandes de boucherie et les charcuteries sont plutôt associées à une augmentation de risque de cancer colorectal, tandis que la volaille ne modifie pas le risque et que le poisson est associé à une diminution de risque. Le tabac augmente le risque de polype adénomateux (lésion pré-cancéreuse), ainsi que l’alcool. L’excès de poids et la sédentarité sont également des facteurs de risque.

Le dépistage est-il utile?

Oui, les examens peuvent être désagréables mais ils sont très utiles. Plus le cancer est dépisté tôt plus sa probabilité de guérison augmente et dans le cas du cancer du côlon on peut même approcher 100% si la détection est précoce. Le test Hemoccult II permet de repérer du sang dans les selles, indice de polype ou de cancer. Il consiste à prélever un petit échantillon de selles envoyé à un laboratoire d’analyses. En cas de test positif, une coloscopie est réalisée permettant de confirmer ou non le diagnostic. Ce dépistage doit être fait régulièrement après 50 ans, il est en train d’être mis en place progressivement à l’échelon national. S’il y a des facteurs de risque importants (antécédents familiaux de cancer colorectal, de polypes adénomateux, présence de sang visible dans les selles ou modifications récentes de son transit intestinal -diarrhée ou constipation, ou alternance-), une coloscopie est l’examen de dépistage de choix.

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