Le cancer de l'endomètre (corps de l'utérus) touche les femmes surtout entre 55 et 70 ans, après la ménopause.

Quels sont les facteurs de risque de  cancer de l'endomètre ?

C’est un cancer très lié aux facteurs hormonaux. En particulier, les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause qui ne contiennent que des estrogènes augmentent le risque de ce cancer. L’ajout de progestérone 10 jours par mois normalise le risque. On prescrit donc toujours un traitement associant oestrogènes et progestatifs aux femmes qui ont encore leur utérus. Depuis très longtemps il est apparu que l’obésité augmente le risque de ce cancer. L’augmentation de risque n’est pas limité aux femmes franchement obèses, mais plus on est en surpoids, plus le risque augmente. L’activité physique diminue le risque. Le sport, mais aussi les activités physiques moins intenses comme le ménage et la marche diminuent sensiblement le risque. L’idéal est d’avoir été sportive dès l’adolescence (presque 40% de risque en moins), mais la diminution de risque reste très significative chez les femmes ayant commencé le sport à l’âge adulte. 

Quel est l'effet de l'alimentation?

Le cancer de l’endomètre est fréquent dans les pays occidentaux, moins fréquent dans les pays ayant un régime méditerranéen et dans les pays en développement. D’où l’idée que l’alimentation riche en calories, en protéines et en graisses soit un facteur de risque. Plusieurs études ont effectivement trouvé que les femmes mangeant le plus de protéines et graisses d’origine animale avaient un risque élevé de cancer de l’endomètre. Le risque serait encore plus grand avec les charcuteries. A l’inverse, la consommation importante de légumes est associée à un risque plus faible. Les femmes ayant un diabète de l’âge adulte ont également un risque augmenté de cancer de l’endomètre. Une étude a également montré que l’alimentation riche en glucides rapidement absorbés (charge glycémique élevée) chez une non-diabétique augmentait le risque de ce cancer. L’alcool perturbe le métabolisme des hormones sexuelles. Cependant, il n’a pas encore été clairement établi que l’alcool augmente le risque de cancer de l’endomètre, autrement que par sa participation à l’apport calorique.