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Le cancer de l’estomac reste le deuxième cancer mondial avec près de 1 million de cas / an, même si sa fréquence a largement diminué dans les pays occidentaux après la deuxième guerre mondiale. Cette diminution a été attribuée en grande partie à l’apparition de l’industrie du froid permettant une disponibilité en toutes saisons de fruits et légumes frais, et incitant à réduire la consommation d’aliments conservés par salage ou fumage.

Quel est le rôle de l'alimentation ?

On peut considérer comme convaincant le rôle protecteur des fruits et légumes et de la réfrigération; comme probable le rôle protecteur de la vitamine C, comme possible celui des caroténoïdes, des alliacés (ail, oignon), des céréales complètes et du thé vert. Le sel et les aliments salés favorisent la constitution d’une gastrite atrophique, qui favorise l’infection à une bactérie, Helicobacter Pylori, étape semble-t-il indispensable dans le processus de cancérogenèse. La gastrite atrophique élève le pH gastrique et favorise la transformation des nitrates en nitrites et leur conversion en nitrosamines. Celle-ci est facilitée par les bactéries présentes en cas de pH élevé, et inhibée par la vitamine C, expliquant le rôle protecteur important des légumes crus et des fruits, en particulier les agrumes. Les hydrocarbures polycycliques (viandes et poissons au barbecue) joueraient un rôle carcinogène direct. L’alcool pourrait augmenter le risque de cancer du cardia.

Et les antioxydants ?

Les anti-oxydants pourraient réduire le risque de cancer gastrique en inhibant les agressions par les radicaux libres et la formation de carcinogènes. Cependant, certains travaux laissent entendre que c’est la prise simultanée via les fruits et légumes de plusieurs anti-oxydants, qui aurait les plus fortes capacités à réduire le stress oxydatif, plutôt que lma prise isolée d’un antioxydant comme complément nutritionnel. Une étude récente en Suède a créé un indice global de prise d’anti-oxydants, c’est à dire la capacité anti-oxydante comme capteur de radicaux libres. L’apport alimentaire d’anti-oxydants était inversement corrélé au risque de cancer gastrique avec une relation dose-effet. L’effet des anti-oxydants était plus marqué en cas de tabagismes, et en cas d’infection par Helicobacter Pylori, une consommation importante d’anti-oxydants étant associée chez les sujets infectés à une diminution de 40 % du risque de cancer. Parmi les légumes, les alliacés (ail, oignon, poireaux etc) joueraient un rôle protecteur particulier, à la fois en raison de leur richesse en anti-oxydants, mais également en raison d’une diminution de la prévalence de l’infection à Helicobacter Pylori observée chez les consommateurs d’ail.

En résumé quels sont les sujets à risque ?

Une étude récente a identifié six typologies alimentaires, la distribution des cas de cancer de l’estomac étant significativement différente selon les types. Le type alimentaire le plus à risque correspondait à une consommation élevée de viande et faible de fruits et légumes. Il a également été suggéré que le son de blé puisse inhiber la transformation des nitrites en nitrosamines. Une étude met en évidence une relation inverse significative entre consommation de fibres de céréales et risque de cancer du cardia, et à un degré moindre adénocarcinome de l’œsophage. Il faut également noter que le tabagisme est un facteur de risque de cancer de l’estomac avec une relation dose-effet entre nombre de cigarettes par jour ou ancienneté du tabagisme.

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