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Quels sont les chiffres de ce cancer ?

Le cancer de la prostate est devenu le premier cancer chez l’homme avec environ 40 000 cas pas an, loin devant le cancer du poumon qui représente environ 25 000 cas. Néanmoins, la mortalité induite par le cancer de la prostate reste très inférieure à celle due au cancer du poumon.

L'âge premier facteur de risque

L’âge est en effet le premier facteur de risque de ce cancer à évolution lente, qui est en général dépisté lorsque le patient a plus de 70 ans. On constate d’ailleurs qu’après 80 ans, une grande majorité des prostates présentent des cancers, dont la plupart resteront ‘silencieuses’ et ne mettront pas en jeu le pronostic vital. L’apparition de tumeurs dans la prostate est donc un phénomène naturel et l’augmentation des cas dans la population française est largement due au vieillissement de la population et surtout au dépistage par la mesure du taux sanguin de PSA.

Quel rôle pour l'alimenation ?

Une étude sur 6000 suédois suivis durant 30 ans a montré que les hommes qui ne mangeaient pas de poissons gras (saumon, thon…) avaient deux à trois fois plus de risque de développer un cancer de la prostate que ceux qui en mangeaient plusieurs fois par semaine.

La tomate contient un pigment rouge le lycopène, qui fait partie des caroténoïdes. Dans plusieurs études, le risque de cancer de la prostate est diminué chez les gros consommateurs de lycopène. Pour que celui-ci soit absorbé, il faut qu’il soit associé à des graisses, ce qui explique un effet protecteur surtout des tomates cuites, en sauce ou ketchup.

Le calcium, peut-être un mauvais ami Les hommes ayant un apport important de calcium semblent plus à risque de cancer de la prostate. Ceci peut s’expliquer par plusieurs mécanismes. D’une part les apports importants de produits laitiers sont souvent associés à des apports importants en protéines et graisses animales (fromages), qui sont souvent trouvés associés à un risque accru de cancer de la prostate. D’autre part la vitamine D dans sa forme doublement hydroxylée a un effet protecteur vis à vis de nombreux cancers, en particulier la prostate. Or si l’apport en calcium est élevé, par phénomène de régulation, la vitamine D sera simplement et non doublement hydroxylée (elle devient moins efficace dans l’absorption du calcium).

Et pour l'activité sexuelle ?

Il semble que le risque de cancer de la prostate soit très lié au nombre de partenaires au cours de la vie, ce qui pourrait suggérer l’implication d’une maladie sexuellement transmissible comme dans le cas du cancer du col de l’utérus. Néanmoins, les résultats sont aujourd’hui moins bien établis que dans le cas du cancer du col. D’autre part, il semble que la fréquence d’éjaculations soit au contraire protectrice, limitant la stagnation de sperme dans la prostate et ses éventuels effets délétères. Les deux résultats ne sont d’ailleurs pas contradictoires…

Le dépistage

Les moyens classiques sont le toucher rectal, recommandé régulièrement au-delà de 50 ans et le dosage du PSA (Prostate Specific Antigen). Parlez-en à votre médecin !

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